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Antichrisis, le point de non retour

17 Novembre 2012 Publié dans #critique, #musique, #rock, #pop, #folk, #coldwave, #electronica, #Antichrisis, #album

Titre : Not fade away
Groupe : Antichrisis
Année : 2012
Genre : Pop, rock, cold wave, electronica, folk...

Critique: Je ne le répéterai jamais assez, mais plus que dans n'importe quel autre domaine, la chance est un facteur capital quand il s'agit de découvrir un groupe de musique. Cela peut être un ami ou une connaissance qui vous recommande quelconque article, un morceau qui passe à la radio, ou dans mon cas, un site qui recense un grand nombre de sorties, avec un lien pour honteusement télécharger l'album gratuitement.

 

Antichrisis, avant même de se préoccuper de la musique, est un groupe particulier. Il est né du projet solo de Sid, un compositeur/écrivain allemand en 1995, qui regroupe autour de lui quelques personnes pour faire un album aux influences gothic/metal. Mais avec le temps, avec l'arrivée d'Ayuma, sa femme, en guise de voix féminine, le groupe bascule avec la folk-rock tout en gardant son gros son d'origine. Antichrisis devient plus que jamais un duo, et Not Fade Away est quasiment exclusivement enregistré à deux. L'album n'est d'ailleurs disponible à la vente qu'en téléchargement.

 

A l'écoute d'Antichrisis, on est presque obligé de faire l'inventaire de tellement de genres musicaux qu'on se demande encore s'ils ont encore un sens. Des morceaux comme Who you are, The fire went out, Walking with angels ou Have you been loved, bien pop-rock, cohabitent avec Adrenalin ou Here comes the night, au rock plus chargé, presque punk. Restless year ou Lament for Kira, eux, vont plutôt piocher du côté de la folk celtique, tandis que Crossing the line nous balance carrément dans l'antichambre d'une boîte de nuit gothique. Bref, il y en a pour tous les goûts.

 

Antichrisis s'inscrit parfaitement dans cet héritage fin 80 début 90, après la coldwave, après les ringardises électroniques, après un tas d'expérimentations qui ont donné du très bon et beaucoup de mauvais. En fait, à l'écoute des morceaux, on ne peut s'empêcher à des groupes qui jalonnent l'histoire du rock. Who you are est l'exemple parfait de ce que pourrait donner U2 si c'était un bon groupe et s'ils avaient une nana au chant (n'en déplaise aux fans). Have you been loved ou Creatures of Jade Lagoon me font penser à des versions plus énergiques de Cock Robin, on pensera aussi à Faith no more pour les morceaux plus métalleux.

 

Antichrisis est multi-facettes et surtout remarquablement efficace. Avec sa variété de sonorités et son duo voix homme/femme, l'album ne souffre pas de baisse de rythme, et bien qu'il bouffe à tous les râteliers, le fait que ces râteliers n'aient parfois rien à faire ensemble lui donne une véritable identité. Not Fade away pourra ainsi servir de bonne bande son lors d'une soirée (les soirées où on écoute de la musique, pas celles on gesticule débilement en renversant sa vodka-redbull) mais également procurer un plaisir certain lors d'écoutes plus personnelles.

 

Je n'ai cependant pas encore cité un morceau qui peut à lui-seul, selon moi, justifier l'album. Point of no return en représente sans doute la synthèse parfaite. Entre electronica gothique, rock, coldwave, incursions de folk celtique, avec même un passage digne d'un opéra, ce sont 9 minutes totalement ahurissantes qu'il faut absolument écouter. Vous vous doutez bien que c'est ce morceau-là que je vous propose ci-dessous. Bref, si vous cherchez un groupe à peu près inconnu pour vous replonger dans la délicieuse ambiance de la fin du siècle dernier, n'hésitez pas, c'est la maison qui recommande.

 

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